Offre de thèse en économie - Action collective et prévention contre les risques de maladies zoonotiques

Résumé du projet de thèse

L’anthropisation croissante de la forêt tropicale impacte fortement les populations de moustiques et l’émergence des maladies zoonotiques dont ils sont les vecteurs et les impacts sur l’espérance de vie. Dans un contexte de globalisation de l’approche « Une santé », la recherche est sollicitée pour conceptualiser, accompagner ces politiques et stratégies de prévention. Un axe de cette sollicitation en sciences sociales porte sur les conditions d’émergences, d’implémentation, d’évaluation d’actions collectives décentralisées dans les territoires pour synchroniser les différents niveaux de gouvernance de la prévention et renforcer les capacités à innover des acteurs de la santé, de l’environnement, de l’agriculture dans la prévention.

La thèse questionne l’existence, l’émergence, l’implémentation d’actions collectives préventives de réduction et de gestion des risques d’émergences de maladies zoonotiques (principalement arbovirus) véhiculées par les moustiques. Elle analysera comment les bases de connaissances entre les communautés d’acteurs, les dispositifs d’épidémie-surveillances publics renseignent les causalités entre l’anthropisation des milieux, les moustiques, les maladies zoonotiques aux niveaux décentralisés des territoires. Elle interrogera l’existence et/ou l’émergence d’actions collectives de prévention et de gestion des risques des maladies zoonotiques transférées par les moustiques. Une hypothèse étant que la mutualisation de ressources cognitives, informationnelles, d’apprentissages et matérielles structure de nouvelles normes, institutions, stratégies d’actions et coordinations qui améliorent la prévention et la diminution des risques pour les populations. Des connaissances précises proposées par des thèses complémentaires en entomologie et en mathématique seront utilisées. Il est ainsi attendue de caractériser les différentes institutions de gouvernance qui s’impliquent collectivement pour mieux gérer préventivement les risques de santé que posent les interactions entre l’anthropisation de milieux, les moustiques et les maladies zooniques. Il s’agira de révéler les verrous à des actions collectives finalisées par l’amélioration de la santé des populations. La santé y sera considérée comme un bien commun qui structure l’action collective.

Il est demandé de mobiliser et structurer un cadre conceptuel d’économie institutionnelle pour analyser l’action collective. Ce cadre devra hybrider des approches en termes de Système d’Innovation et de Socio-écologie (Ostrom…). La mise en œuvre de ce cadre d’analyse reposera sur différentes études de cas dans des zones en cours d’anthropisation du sud du Cameroun. La première phase d’enquêtes devra caractériser le système acteur qui documente, gèrent des interactions entre l’anthropisation des milieux, les moustiques et les maladies zoonotiques. Cette première phase proposera une typologie fonctionnelle des catégories d’acteurs pour expliciter les communautés de connaissances et de pratiques existantes. Elle explicitera les actions collectives existantes entre différents acteurs et les facteurs limitant leur implémentation pour améliorer la prévention. Une deuxième phase d’enquêtes se fera par la conduite d’ateliers participatifs faisant interagir les différentes communautés.

Le résultat attendu est de renforcer l’efficacité de la gouvernance des politiques publiques à différents niveaux et les stratégies d’acteurs décentralisées de prévention des risques de maladies zoonotiques liées aux moustiques. Il est ainsi de contribuer à « dé-sectorialiser » et décentraliser les mécanismes de gouvernance de la prévention de ces maladies. Il est enfin d’expérimenter comment l’application du cadre d’analyse Ostromien sur les communs peut être opérationnalisé dans la prévention sanitaire et institué la santé comme un commun de gouvernance des politiques publiques.

Profil et compétences recherchées

• Être titulaire d’un master recherche focalisé par les sciences économiques, gestion et sciences politiques reconnu par l’Université de Montpellier.
• Pouvoir justifier d’un bon classement dans ce master.
• Mobiliser des expériences d’enquêtes de terrain dans des contextes de conflits sociétaux et difficiles pour collecter des données primaires.
• Aptitudes à animer des forums participatifs faisant intervenir des acteurs hétérogènes : administration publique, collectivités décentralisées, entreprises, communautés locales.
• Être en capacité d’intégration de différentes disciplines focalisées par l’économie institutionnelle.
• Être bilingue : Français et Anglais
• Avoir une bonne connaissance du contexte socio-économique et politique du Cameroun
• Des expériences dans l’analyse, la gouvernance des questions de santé publique sont souhaitées.

Niveau de français requis  : Élémentaire: Vous pouvez comprendre la langue dans des situations quotidiennes élémentaires si votre interlocuteur parle doucement et clairement. Vous comprenez et utilisez des expressions simples.
Niveau d'anglais requis  : Pré-intermédiaire: Vous pouvez communiquer et vous faire comprendre avec des messages simples dans certains contextes quotidiens.

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Calendrier du concours

• 21 octobre  : date limite de dépôt des candidatures (à minuit).
• 30 octobre : les résultats de la sélection des candidats sont confirmés et communiqués.

Les  candidats retenus pour participer au concours sont informés de la date et des conditions du concours. Ils recevront une convocation officielle par mail et devront confirmer leur participation.

Voir les modalités de candidature sur le site de l'école doctorale