Soutenance de thèse - "Une géographie du retour à la terre en Italie"

Paula Dolci a soutenu le 27 septembre 2021 sa thèse en géographie et aménagement du territoire intitulée "Une géographie du retour à la terre en Italie : migrer, cultiver, habiter".

La soutenance a eu lieu le lundi 27 septembre 2021 à 14h, Salle des Actes n°011, à l’Université Paul-Valéry Montpellier 3, Site Saint-Charles 1.

Résumé

Inscrite dans le champ de la géographie sociale, cette thèse apporte un éclairage sur les nouvelles ruralités agricoles à partir de l’analyse croisée des trajectoires, des pratiques et des représentations des néo- agriculteurs en Italie.

On observe actuellement dans de nombreux pays européens un nouvel engouement pour le retour à la terre, devenu porteur de promesses d’alternatives face à des crises multiples – systémique, écologique et existentielle. Bien qu’elle attire de plus en plus de nouveaux venus, l’agriculture italienne fait face au défi du renouvellement de sa population agricole.

Cette thèse considère le retour à la terre comme une installation agricole mais aussi comme un projet de vie global, guidé par des valeurs et des aspirations fortes. Ma recherche interroge le sens et la portée du retour à la terre aujourd’hui, et analyse la mise en œuvre de cette utopie à travers trois dimensions : le migrer, le cultiver et l’habiter. Pour cela, je recours au cadre conceptuel de la géographie sociale, et je me situe du point de vue des acteurs, de façon à prendre en compte leurs contraintes et leurs marges de manœuvre, dans une perspective diachronique. À cet effet, je m’appuie sur une méthodologie qualitative développée dans deux terrains d’étude italiens : la Sardaigne et la Tuscia (Italie centrale). J’ai conduit des entretiens semi-directifs auprès de 84 individus et effectué de l’observation participante grâce aux réseaux de volontariat agricole (WWOOF).

La première partie présente ma posture, ma démarche et le cadre de réalisation de la thèse. La deuxième analyse la migration des néo-agriculteurs à travers les trajectoires de vie et les modes d’accès aux ressources matérielles (foncier et financements). La troisième partie s’intéresse aux façons de cultiver des néo-agriculteurs, à travers leurs pratiques agricoles, leurs modes d’apprentissage, de commercialisation, et ce faisant, d’accès aux ressources immatérielles. Enfin, la quatrième partie porte sur l’habiter des néo-agriculteurs, à travers leurs manières de « vivre autrement », de s’engager dans le territoire et de revendiquer un droit à la campagne.

Voir le résumé en anglais.

Composition du jury

  • Geneviève CORTES, Professeure de Géographie, Université Paul-Valéry Montpellier III, Directrice
  • Coline PERRIN, Chargée de recherche en Géographie, INRAE, Directrice
  • Monique POULOT, Professeure de Géographie, Université Paris Ouest Nanterre La Défense, Rapporteure
  • Thomas PFIRSCH, Maître de Conférences HDR en Géographie, Université Polytechnique Hauts-de-France, Rapporteur
  • Christophe SOULARD, Directeur de recherches en Géographie, INRAE, Examinateur
  • Frédéric RICHARD, Maître de Conférences en Géographie, Université de Limoges, Examinateur

Publiée : 10/09/2021