Séminaire - Manger, se faire manger et être mangée

Présentation du séminaire

Chez les Gitans de la Cité de l’Espérance (à Berriac), les pratiques alimentaires, le rapport à l’animal jouent un rôle social important. On ne mange pas de la même façon si l’on habite « en haut » ou « en bas » de la Cité, si l’on appartient à la famille Coste ou la famille Meunier, si l’on parfait son parcours féminin (« manger pour avoir les formes qui font la femme ») ou si l’on devient mère (« se faire manger, être mangée »). Aussi, les Gitans attachent-ils une importance toute particulière à la manducation de viande(s) que nous pouvons voir comme « un repère identitaire » tant le choix des animaux et de leurs morceaux à consommer varient en fonction des situations socio-économiques, géographiques et culturelles.

Ainsi, les façons de manger renforcent une certaine cohésion sociale et sont le support des rapports sociaux de sexe : elles révèlent et organisent le système de parenté et la corporéité. Le rapport à l’animal domestique (sa présence, son absence, les soins apportés, etc...) s’inscrit comme pratique structurée et structurante dans le champ de l’alimentation. Tandis que la pratique de la chasse participe quant-à-elle à des initiations masculines invisibles.

Ce séminaire vous est proposé dans le cadre du projet GITALIM, qui étudie la place et le rôle des Gitans et gens du voyage dans les filières agricoles et alimentaires en Occitanie.

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Infos pratiques

Rendez-vous de 14h à 16h à l'UMR Innovation, Campus La Gaillarde (INRAE, Institut Agro), Bâtiment 27, salle Antarctique.